Bleu et Rouge, deux combattants ennemis d'une étrange guerre temporelle, s'engagent dans une correspondance interdite, …
Ce roman partiellement épistolaire est difficile à classer. Il y a un côté eau de rose indéniable. Poétique et sensuel, ce roman nous entraîne au travers du multivers et du temps, que deux entités manipulent à l’envi en envoyant des agentes pour tuer, orienter, influer. Les êtres humains y sont des objets fragiles et des jouets d’un destin décidé par des abstractions. J’y ai goûté chaque mot.
#mastolivre#vendredilecture#SF#fantasy
Djaël Aldrin traîne son exceptionnelle longévité comme une malédiction à travers toute la galaxie. Alors …
À celleux qui pleurnichent à chaque expérimentation lexicale inclusive : ce roman n’est pas pour vous, et ce serait triste que tout soit à votre image et écrit pour vous. Tout est en pronoms neutres avec quelques néologismes dûs au fait qu’une partie de l’intrigue est racontée par les personnages à la première personne.
C’est une une enquête menée longtemps après l’exode des êtres humains. En étant arrivée au tiers, je trouve ce roman bien mené et prometteur.
#vendredilecture#mastolivre#SF#spaceopera
"Une vieille femme câpresse, très grande, très maigre, avec un visage grave, solennel, et des …
Mais l’officiel pour mon Esternome de papa c’était cette nègresclave qu’il tenait dans ses bras et qu’il ne lâchait plus. Elle lui avait été offerte par le vent d’allégresse. Sa bouche s’était posée sur la sienne, il l’avait embrassé tchoup, elle l’avait embrassé, ils s’embrassaient encore en hurlant Pa ni mèt ankô ! Il n’y a plus de Maîtres !… Il y eut dans leurs doigts l’enlacement des charpentes. Dans leur cœur, il y eut la prise d’une maçonnerie. Il fut content d’elle. Elle fut contente de lui. Ils coururent ensemble à travers la place comme courent les enfants, questionnant par ici et questionnant par là, écoutant les milâtes qui tenaient grandes tirades dans des rondes enfiévrées, riant des vieux békés qui déboulaient des mornes en voitures affolées.
La littérature de Patrick Chamoiseau se déguste comme un met délicieux. Les mots, vivants, créoles, aux accents multiples et innombrables, chantent à nos oreilles. Quelle merveille !
Un homme devient soudainement aveugle. C'est le début d'une épidémie qui se propage à une …
Alors, j'entame la lecture de ce livre après avoir déjà lu sa « suite », La Lucidité ( bw.heraut.eu/book/69749/s/la-lucidite ), dont la couverture avait attiré mon attention sur les étagères d'une librairie montpelliéraine. Ce n'est pas grave, j'ai laissé un peu de temps s'écouler avant d'attaquer celui-ci.
" Au fil des années 80 et de six volumes, les Chroniques ont connu, aux …
Je continue la lecture de la saga nunuche addictive des Chronique de San Francisco en commençant le second tome de l’intégrale. Nunuche parce que l’intrigue tourne un peu autour des relations amoureuses des personnages, même si le plus intéressant dans tout ça, c’est la richesse de ces personnages, le contexte historique et culturel qui proposent un tableau très coloré de ce que peut être la ville.
Avec ce tome 2 on entre dans les années 80 et on se prend l’ère du Sida de plein fouet. On sent dès le départ qu’il va y avoir un changement d’ambiance.
#vendredilecture#mastolivre#roman
Le roman est écrit à la première personne et se déroule dans un monde où les dieux existent et sont un peu plus fréquentables que les dieux grecs, mais pas de beaucoup.
Il est palpitant et très visuel.
#fantasy#mastolivre
Sur Gethen, planète glacée, il n'y a ni hommes ni femmes, seulement des êtres humains. …
La main gauche de la nuit de Ursula K. Le Guin
2 étoiles
Je l’ai lu parce que c’est une référence incontournable de la SF. D’un point de vue purement historique, ce roman a eu son importance et a joué un rôle indispensable. Et c’est certes très intéressant, ne serait-ce que pour poser des questions pertinentes sur la représentation que nous nous faisons du genre et de la sexualité.
Mais si dans le contexte, le male gaze peut se justifier (entre autres l’année à laquelle le roman a été écrit), je trouve que le roman vieillit assez mal.
Tout le roman passe par le regard d’un mâle hétérocentré, ce qui pose le problème de valider son point de vue à lui, puisque c’est lui qui s’exprime à la première personne. Et pour visiter une planète dont les autochtones sont androgynes avec des cycles d’hermaphrodisme, on est loin d’avoir le regard le plus approprié.
J’imagine que le roman aurait eu moins de succès à …
Je l’ai lu parce que c’est une référence incontournable de la SF. D’un point de vue purement historique, ce roman a eu son importance et a joué un rôle indispensable. Et c’est certes très intéressant, ne serait-ce que pour poser des questions pertinentes sur la représentation que nous nous faisons du genre et de la sexualité.
Mais si dans le contexte, le male gaze peut se justifier (entre autres l’année à laquelle le roman a été écrit), je trouve que le roman vieillit assez mal.
Tout le roman passe par le regard d’un mâle hétérocentré, ce qui pose le problème de valider son point de vue à lui, puisque c’est lui qui s’exprime à la première personne. Et pour visiter une planète dont les autochtones sont androgynes avec des cycles d’hermaphrodisme, on est loin d’avoir le regard le plus approprié.
J’imagine que le roman aurait eu moins de succès à sa sortie si le personnage principal avait été Ong Tot Oppong, qui fait partie de la première équipe d’observation et dont le rapport d’observation remplit le chapitre 7 (et m’a paru arriver comme un cheveu sur la soupe ; ceci dit ce cheveu sur la soupe, c’est l’autrice qui reprend la main, et c’est un chapitre à ne pas louper), probablement parce que c’est une femme et qu’elle tient compte des retours de son équipe, elle. Ou le point de vue de l’autochtone devant ce colon qui n’en est pas un mais en est un quand même.
D’ailleurs, au vu des réactions du personnage principal, il fait peu de cas de ce rapport, on se demande même s’il l’a lu. Et c’est ce qui rend indéniable le fait qu’on est en face d’un mâle hétérocentré pur jus, en plus de ses préjugés sexistes d’un autre âge.
C’est pour cette raison que j’ai trouvé le concept intéressant mais que je n’ai pas aimé ce roman. J’en ai un peu marre qu’on m’impose le regard masculin par défaut comme le seul point de vue possible. Et c’est d’autant plus dommage que le sujet du roman mériterait un regard beaucoup plus pertinent.